Antibacterial activity on textile fabric
Fungal growth on textile material

L’efficacité antibactérienne, antifongique, et antivirale des matières textiles s’évalue de plusieurs façons, et concerne de nombreux usages des textiles : produits médicaux, textiles militaires, vêtements de sport…

Les traitements antibactériens sur textiles peuvent se diviser en deux catégories : les traitements bactéricides, qui vont venir tuer les bactéries retrouvées sur le textile, et les traitements bactériostatiques, qui vont inhiber la croissance de bactéries sans nécessairement les tuer. On retrouve les mêmes catégories pour les champignons avec les traitements fongicides et les traitements fongistatiques.

De nombreux tests existent pour évaluer l’efficacité antibactérienne des textiles, ayant chacun un objectif particulier :

La charge biologique (« bioburden ») des textiles, représentant la quantité de contamination microbiologique s’évalue suivant la méthode standard ISO 11737-1. L’évaluation des microorganismes se fait par observation visuelle nécessitant les compétences en microbiologie.

Pour observer visuellement l’activité bactériostatique d’un textile, on utilise AATCC 147 Cette méthode consiste à inoculer 5 stries d’une culture bactérienne sur une gélose et déposer par-dessus le textile à tester. Après une période d’incubation de 24h la gélose et l’échantillons sont observés pour évaluer s’il y a inhibition sous l’échantillon et autour de celui-ci.

L’activité bactéricide peut être évaluée suivant AATCC 100, ou encore ISO 20743. Une concentration connue de culture bactérienne est déposée sur l’échantillon textile. Après une période d’incubation de 24heures, un comptage des colonies bactériennes est effectué afin de déterminer le pourcentage de réduction des bactéries.  Des prélèvements se font à des intervalles de temps prédéterminés, en accord avec le client. Ceci permet de déterminer le pourcentage de réduction à des temps de contact textile-bactéries fixes, comme par exemple, après 5 minutes, 1h ou 24h de contact.

La méthode AATCC 211 est spécifiquement dédiée à l’évaluation des performances textiles pour le contrôle des odeurs des textiles traités avec des antibactériens.

D’autres méthodes sont particulièrement adaptées pour l’efficacité antifongique des textiles.

La méthode CAN/CGSB 4.2-No 28.2 consiste à inoculer une culture de champignons, Aspergillus niger, sur une gélose appropriée à la croissance de cet organisme et de déposer le textile mis à l’essai. À la fin de la période d’incubation de 14 jours, l’efficacité du traitement fongicide est évaluée par un pourcentage de recouvrement du textile par les spores de champignons. La méthode CAN/CGSB 4.2-No 28.4, est très similaire, mais utilise Chaetomium globosum.

 

Les textiles barrières peuvent aussi être évalués pour leur résistance à la pénétration virale suivant ASTM F 1671. Il s’agit de contaminer la face d’un textile avec une solution contenant un organisme simulant un virus, puis d’évaluer si ce simili-virus est passé à travers le textile. On évalue ainsi les propriétés barrière

Développée pour les champs opératoires et blouses de chirurgiens, cette méthode est aussi utile pour certaines catégories de premiers répondants.

Pour des détails sur les traitements antibactériens textiles, vous pouvez consulter le Chapitre du livre « Textiles for Functional Applications » concernant Antimicrobial Agents for Textiles: Types, Mechanisms and Analysis Standards (juillet,2021), rédigé par Ahmad Ibrahim, Joseph-Émile Laquerre, Patricia Forcier, Vincent Deregnaucourt, Justine Decaens et Olivier Vermeersch.

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